Retour d'expérience - crise du sésame

La crise autour du sésame contaminé par l’oxyde d’éthylène et les nombreux rappels qui ont suivi, ont mis en évidence la nécessité pour les entreprises d’avoir une procédure de gestion de crise qui soit efficace, fonctionnelle et rôdée.


Je vous invite à visionner sur ce sujet le replay du wébinaire organisé par le magazine Process Alimentaire, auquel participait M. Marc Vermeulen, directeur Qualité de Château Blanc, principal fournisseur des boulangeries Paul et très fortement impacté par cette crise.


https://www.processalimentaire.com/elo-qualite/crise-du-sesame-le-retour-d-experience-de-chateau-blanc


Parmi les enseignements qu’il a tirés je retiendrai :

1-l’importance de tester régulièrement sa procédure de gestion de crise pour être réactif à tout moment

Cette procédure devra définir notamment :

-la composition de l’équipe de gestion de crise en impliquant la production, les achats, la logistique, le commerce

-les moyens de communication des alertes sanitaires (privilégier une adresse mail dédiée plutôt qu’un numéro de téléphone)

-la liste des contacts utiles en particulier la DDPP, les organismes certificateurs, les laboratoires, le service juridique


2-avoir un réseau de communication bien défini

L’appui des laboratoires pour l’analyse scientifique sera par exemple utile.

Dès la décision d’un retrait ou d’un rappel la DDPP devra être prévenue tout comme les organismes certificateurs en cas de certification IFS ou BRC


3-avoir un système de traçabilité efficace et opérationnel

En effet la traçabilité permettra rapidement, dès le déclenchement d’une crise :

-d’identifier les matières premières contaminées en stock qui devront être bloquées

-de décider d’éventuels arrêts de production si des matières contaminées sont en cours d’utilisation

-d’évaluer l’étendue des retraits/rappels à effectuer


Enfin, même si elles sont testées régulièrement, les procédures de gestion de crise peuvent avoir des failles, qui ne seront visibles que lors de crises réelles. Il ne faudra donc pas négliger la phase de retour d’expérience pour affiner les réflexes, revoir l’organisation pour faire progresser l’entreprise pour les crises futures. Surtout lors des crises, ne jamais négliger l’amélioration continue !